LGL du Café de Paris, jeudi 10 décembre 2015

vendredi 25 décembre 2015, par Webmestre

LGL du Café de Paris jeudi 10 décembre 2015 

Comme à l’habitude le décor se plante dans la salle en sous-sol.
Stef est allée acheté ses TUCS favoris et partagés au Carrefour-market du coin. La bouteille de Jurançon descend.Moi c’est un grand.Moi,c’est un p’tit, Jacinthe a rencontré Mr Serge, ouf ! Catherine, Marianne, Françoise, Paule, Geneviève, Marinette et ses renforts, Isabelle et Nadia, tourneboulent les fauteuils en skaï de chez Casa.
Tout le monde trouve sa place pour la dernière « LGL de 2015 ».

« Le jour de la sortie de son livre Michel Séchet, fougerais, modéliste en chaussures, décide de le mettre en vente. Cela n’était pas prévu, explique Geneviève. Henry des Abbayes a préparé trois tirages différents : un relié cuir, un toilé, celui qui est sur la table, un à jaquette.Le texte aurait mérité une autre forme.
« Il est dans son jus, après tout. Il apporte un témoignage sur son métier dans la chaussure, un savoir-faire-patrimoine que l’on n’a pas su conserver. Les dessins, les peintures sont jolis. »

Jacinthe : Elle lit un poème du dernier livre de François Cheng, Editions Gallimard, » La vraie Gloire est ici » ...Un souffle de vie qui provient d’un poète, d’un penseur, d’un sage.
...Car tout est à revoir,
Tous les rires, tous les pleurs,
Toute la gloire. »
A relire ou à lire, Cinq méditations sur la mort c’est à dire sur la vie du même auteur.

Catherine  : Hennig Mankell , écrivain suédois, est mort le 5 octobre dernier. Très connu pour ses énigmes policières. Son livre, «  Sable mouvant : fragments de ma vie » paru aux Editions du Seuil est présenté par les Libraires, à la médiathèque au moment de la rentrée littéraire. Auto biographie qui commence avec le cancer de l’auteur. Un livre-testament.Lecture à voix haute d’un passage sur Robinson Crusoë. L’homme est plus un homo narrens qu’un homo sapiens. Un récit débordant d’énergie et de vitalité.Il faut lire aussi Les chaussures Italiennes dont on a parlé dans nos réunions précédentes.

Les regard se tournent vers l’escalier descendu par Fred. Seule. Une star.

Et les échanges se font alors autour de Marie-Hélène Lafon, professeur agrégé de lettres classiques, rencontrée à Vitré. La semaine dérnière. Elle enseigne en ZEP,explique son rapport à l’écriture, la difficulté de sortir de son territoire géographique « qui dessine dans ses livre un pays archaïque, un pays haut, pelu, bourru, violemment doux, ardemment rogue, perdu et retrouvé toujours, quitté et lancinant. » . Les Pays, Joseph, L’Annonce, Le soir du chien,les chantiers, Traversée, Sur la photo, Histoires son dernier livre. Elle viendra Marie Hélène Lafon ; Elle viendra à Fougères, visiter Page Blanche bien qu’elle ne dirige aucun atelier d’écriture. La rencontre sera belle autour de sa géographie intime. Geneviève a lu Histoires, Editions Buchet-Castel. Nouvelle ou roman. Roman ou nouvelle. On ne sait pas toujours.Elle « suit une piste qui s’enfonce dans le maquis de l’écriture. »
- Marie-Hélène est un écrivain qui rumine comme les vaches, dit Fred.

Paule : Goncourt des lycéens, « D’après une histoire vraie » aux Editions Lattès, dernier livre de Delphine de Vigan, compagne du beau François de la Grande Librairie du jeudi soir sur la 5.
« L est le cauchemar de tout écrivain ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais rencontrer. » L, incarnée par une jeune femme est le double de la romancière. Une trop belle amitié, une prise de pouvoir d’un individu sur un autre. A lire Absolument.

Isabelle annonce que sa fille, en classe de seconde, rentre du lycée avec le Goncourt des lycéens de 2013, Le quatrième mur de Sorj Chalendon, collection Poche. Alors, elle le lit. N’en est pas sortie indemne. Il n’y a ni gentils, ni méchants, en temps de guerre chacun est capable de massacrer l’autre croyant sa cause la meilleure. Chalandon embarque le lecteur au cœur du conflit du Liban en 1982 et 1983. Son idée ? Jouer Antigone sur la ligne de front. A lire absolument aussi.

Marianne, dans son sac des livres, des livres :Mémé dans les orties ou les aventures d’un octogénaire boudeur en proie à des difficultés relationnelles surtout avec les femmes de son entourage. Une histoire pleine d’émotion de Aurélie Valognes aux Editions Lafon.
« Le Choeur des femmes » de Martin Winkler chez Folio. L’auteur met en scène Jean Atwood, brillante interne en médecine. Elle vise un poste important en chirurgie gynécologique mais on l’envoie passer six mois dans une unité de « médecine de la femme » dirigé par un généraliste...
Arrive « Boussole de Mathias Enard prix Goncourt 2015, chez Actes Sud.
-  « Je commence à lire, j’étais contente, ah !P..... ! Faut tout connaître de l’Orient pour s’y retrouver mais c’est bien, j’le laisse, j’le reprends, si, si c’est bien, franchement c’est bien ! Un bon livre ! Si, si ! »
Suivi du « Collier rouge » de Jean Christophe Rufin chez Gallimard. Dans une petite ville du Berry, sous la chaleur de l’été 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier dans une caserne déserte. Un court récit plein de poésie et de vie, un beau roman sur la fidélité partagée avec les bêtes Un questionnement : reconnaître le frère en l’ennemi que l’on combat.

Stef, La voix sombre de Ryoko Sekiguchi aux Editions P.O.L. Que nous laissent les gens qui partent ? La voix, les images, les odeurs et le livre devient une réflexion sur la mort, l’absence. Un petit livre-méditation surtout sur la voix, des blancs sur le papier pour mieux entendre les voix des disparus.

Dans le silence de la maison, à la fin de cette page, la voix de ma sœur...
14 janvier 2016. Même heure. Même endroit. D’ici là, belles lectures.
Que cette fin d’année qui s’annonce vous soit douce et sereine. JM