LGL du 12 Janvier 2017

Du Café de PARIS, jeudi 12 janvier 2017. 19h.

L’hiver est tout entier sur la place Aristide Briand. Froid perçant. Bourrasques transperçantes. Ebourrifantes. Terrasse déserte. On se calfeutre derrière les vitres embuées, autour de verres remplis de vin chaud qui fleure bon la cannelle.
Les intempéries permettent à Catherine d’arriver de bonne heure, juste après moi, suivie de Jacinthe, de Geneviève puis de Fred.

Ma lecture à voix haute des souhaits de Jacques Brel, lus en direct sur Europe1 en 1968, donne le ton.
« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns. Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. . . »
Voeux échangés biens serrées autour des verres de Jurançon et des TUCS de Steph bien rangés dans leur porcelaine de Saxe blanche et précieuse, déposés délicatement à l’avance à l’étage du dessus. La Grande Librairie du Café de Paris a le goût de l’amitié.
On reparle de Marie- Hélène Lafon grâce au roman de Richard Millet sur les genoux de Jacinthe. « Ma vie parmi les ombres » aux Editions Gallimard. L’auteur est originaire de Siom dans le Limousin. Il assiste à la fin d’un monde rural, un monde de rites et de traditions dont il finit par perdre l’accent. Un beau roman aux longues phrases, nostalgique de la vie à la campagne. On pense aussi à Bergounioux et à Pierre Michon.

« La colombe et le moineau » aux Editions Vents d’ailleurs de Khaled Osman. Un roman contemporain. Samir, un égyptien établi à Paris prépare une thèse sur Napoléon et ses conquêtes égyptiennes. Un appel reçu depuis la place Tahrir lors du printemps arabe va brutalement le renvoyer vers ses origines. Belle écriture dans une édition très soignée. A ne pas manquer .

« Message des hommes vrais au monde mutant », une initiation chez les aborigènes lors d’un voyage en Australie. De Marlo Morgan. Le récit insolite d’une vie bouleversée partagé par Catherine avec Le roman policier et noir de Arnaldur Indridason, « La cité des Jarres » aux éditions La Cité.

Comme en 2016, on fait la fermeture.
Pour retrouver les vœux de Jacques Brel en entier, allez chez Google. Vous le verrez.
Ça ne peut pas faire de mal.
Belle année à vous qui me lisez.

Des Tilleuls, mardi 17 janvier 2017. JM