Jeudi 9 septembre 2021

« Autour des livres », 9 septembre 2021.

Reprise de notre « Petite Librairie » au salon de thé, L’Audace.
Juste après l’orage, les rues de la ville sont désertes et le pavé trempé. Peu de chalands.
Et peu de monde au salon de thé, à l’image d’un soir plombé, tombé trop tôt. 
Nous sommes le 9 septembre, jour anniversaire de Catherine Cousin, 62 ans ce jour. Pensées émues vers notre ex-présidente, en fin de vie, en soins palliatifs à l’hôpital.

Antoinette nous envoie son coup de coeur de Port-Bacarès , de son chouchou Théo Ananissoh, écrivain togolais, né en 1962, avec ce roman « Perdre le corps » aux éditions Gallimard (février 2021), qui se lit comme une fable sur l’amitié, la confiance et le courage. Rien n’est démonstratif, tout est suggéré, et l’écriture sobre et sensuelle fait que l’on s’attache à ces personnages en quête d’un peu de propreté dans un monde qui en manque cruellement.

Jacqueline non présente « Là, où chantent les écrevisses » de Delias Owens, née en 1949 ; scientifique, biologiste et zoologiste, elle signe là son premier roman.
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
A l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…

Roselyne, nous présente « Saint-Jacques » de Bénédicte Belpois, (avril 2021) chez Gallimard , second roman après « Suiza » (2019).
À la mort de sa mère, Paloma hérite d’une maison abandonnée, chargée de secrets, au pied des montagnes cévenoles. Tout d’abord décidée à s’en débarrasser, elle choisit sur un coup de tête de s’installer dans la vieille demeure et de la restaurer. La rencontre de Jacques, un entrepreneur de la région, son attachement naissant pour lui, réveillent chez cette femme qui n’attendait pourtant plus rien de l’existence bien des fragilités et des espoirs. Véritable ode à la nature et à l’amour.

Stéphane, amène un peu de poésie avec le dernier livre de Marc Baron, « Tu ne sais pas où tu vas », 101 poèmes dans la nuit, aux éditions Le taillis Pré.

 « Tu ne sais pas où tu vas mais tu dis alentour que le poème est une marche en avant.
le poème dans ce qu’il a de plus fidèle et de plus fraternel
le poème combattant (…)
Le poème qui ne peut pas mourir au coin d’une rue ni dans le coeur de ceux qui ont été touchés de plein fouet. »

Elle présente aussi un roman de Guinevere Glasfurd, prix des lecteurs de la bibliothèque de la Haÿ-les-roses, « Les Mots entre mes mains » (Livre de poche 2016).
Quand Helena Jans van der Strom arrive à Amsterdam pour travailler chez un libraire, la jeune femme, fascinée par les mots, a appris seule à lire et à écrire. Son appétit pour la vie et sa soif de connaissance trouveront des échos dans le cœur et l’esprit du philosophe René Descartes. Mais dans ce XVIIe siècle d’ombres et de lumières, où les penseurs sont souvent sévèrement punis, où les femmes n’ont aucun droit, leur liaison pourrait les perdre. Descartes est catholique, Helena est protestante. Il est philosophe, elle est servante. Que peut être leur avenir ?
À partir d’une grande histoire d’amour avérée et méconnue, Guinevere Glasfurd dresse le portrait fascinant d’une femme lumineuse en avance sur son temps. Un roman de passion et de liberté sur fond de fresque envoûtante des Pays-Bas au "siècle d’or".

Stéphane