LGL du 13 novembre 2019

Du Café de Paris
Place Aristide Briand
à Fougères

Ce jeudi, 14ème de novembre 2019
La Grande Librairie

Mes Bonnes, vous me voyez bien aise parmi vous ce soir.

Donc, il faut que je vous dise la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus singulière, la plus secrète, la plus inouïe, une chose que l’on pourrait ne pas croire, une chose que l’on devrait faire plus souvent, je vous la donne en cent, je vous la donne en mille, la devinez-vous ? La voilà !

Les douleurs de nos corps cabossés, qui sont, à n’en point douter, une répétition du purgatoire, s’abstiennent quelque peu de leur virulence si nous parlons d’elles au grand jour . Qu’en pensez vous ? Cela leur rabat le verbe qu’elles ont haut et insolent. Nous verrons, dans un avenir proche, comment elles s’accommodent de ce changement de théâtre.

Ceci étant posé, voici la grande affaire de cette soirée qui se déroula comme à son habitude dans notre salon littéraire préféré.

Ce fut une promenade à Ouessant. Dans cette île aux cinq phares tout au bout de notre terre de Bretagne . Madame Gwenaëlle Abolivier et son livre Tu m’avais dit Ouessant fit merveille face à la mer déchaînée autour du sémaphore dans l’île aux femmes gardiennes des lieux. Je ne veux point entrer plus avant dans ce chapitre. Lisez-le. Vous serez conquises et continuerez vos lectures par Salam Ouessant de Monsieur Azouz Begag, par Fortune de mer de Monsieur Jean Luc Coatalem, par Mes amis devenus de Monsieur Jean C laude Mourlevat. Tous eurent don d’attirer nos passions et d’aiguiser nos sens qui s’abandonnèrent bien volontiers au charme et à la mélancolie de ce lieu étrange où finit la terre.

Le Bal des folles de Madame Victoria Mas, la fille de la chanteuse, les Rêveurs de Madame Isabelle Carré et Mille petits riens de Madame Jodi Picoult furent aussi très remarqués . Il fallut, toutefois, faire deux lectures des Rêveurs pour consentir à son intérêt alors qu’ il fût parlé d’emblée et avec certitude des grandes qualités des deux autres.

Je serais trop heureuse de vous retrouver dans ce même salon le 12 ème jour du mois de décembre si l’âge ne me glace. Je trouve que , une heure, un jour, une semaine , un mois, un an tout cela court et s’enfuit avec une rapidité qui m’afflige toujours.
Présentement, mes Bonnes, je suis appliquée à regarder, à observer, à épiloguer et toute entière dans l’impatience de vous revoir.
JM